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CHRONIQUE MECANIQUE

CHRONIQUE MECANIQUE

L'oeil critique de Jean Vacances sur le cinéma - Retrouvez également la page Facebook du blog : www.facebook.com/ChroniqueMecanique


THE FIGHTER

Publié le 18 Avril 2011, 22:31pm

Catégories : #THE FIGHTER


Un film de David O. RUSSELL
Drame - États-Unis - Couleur - 1h55
Sortie française le 9 mars 2011
Scénario de Scott Silver, Paul Tamasy et Eric Johnson
Produit par Mark Whalberg, Darren Aronofsky, Paul Tamasy, David Hoberman et Todd Lieberman

De quoi ça parle ?
 
Au début des années 90, à Lowell, une banlieue ouvrière de Boston. Micky Ward est un boxeur professionnel dont la carrière peine vraiment à décoller. Issu d'une famille pauvre et nombreuse, il est managé par sa mère Alice, et est entraîné par son demi-frère Dicky, un drogué notoire qui a eu son heure de gloire sur les rings à la fin des années 70. Alors qu'il souhaite redonner un second souffle à sa carrière en décidant de combattre pour le championnat du Monde, Micky voit sa route vers le titre semée d'embuches, entre une mère possessive et un frère omniprésent qui collectionne de dangereux écarts de conduite... Inspiré d'une histoire vraie.

C'est avec qui ?
MARK WAHLBERG > Micky Ward - CHRISTIAN BALE > Dicky Ecklund - MELISSA LEO > Alice Ward - AMY ADAMS > Charlene Fleming - JACK McGEE > George Ward - MICKEY O'KEEFE > Dans son propre rôle - SUGAR RAY LEONARD > Dans son propre rôle



Et ça donne quoi ?
Il est des œuvres qui vous frappe comme les coups assenés par un Hercule. The fighter est de celle-là. Que ce soit sur et hors du ring, ce biopic captivant, plein de sang, de sueurs, et de larmes, balance des coups qui nous atteignent à chaque fois. Aussi bien une histoire sur la prison que peut représenter la famille, que sur les combats que l'on mène contre soi-même, il ne verse jamais dans le sucré et le moralisateur hollywoodiens, et rappelle les grands noms du genre, de Rocky à Raging Bull. Production humaine, fiévreuse et authentique, qui vous travaille au corps et au cœur pendant près de 2 heures sans faire de poses entre les rounds, ce parcours initiatique d'un boxeur de seconde zone vers la gloire n'est peut-être pas un classique incontournable, mais sans aucun doute une forte et franche réussite, avec une mention toute spéciale pour ses acteurs, en premier lieu Christian Bale, tout simplement immense. Du cinéma qui parvient à tirer toute l'essence de son sujet. Du vrai, du bon, sans chichi.    
L
e Noble Art et le Septième ont toujours entretenu une relation ambigüe. En 1976, l'étalon italien Rocky Balboa nous envoyait au tapis en révélant la face amochée de Sylvester Stallone aux yeux du Monde, ainsi que son désormais célèbre cri de guerre "Adriaaaaannnn !!!!". Film qui s'est même mué en une longue saga en six épisodes. Quatre ans plus tard, Martin Scorcese faisait valser dans les cordes son acteur fétiche Robert DeNiro en adaptant sur grand écran l'ascension et la chute du boxeur Jack LaMotta, et signait là un de ses plus beaux films. Le toujours excellent Daniel Day-Lewis chaussait lui aussi les gants en 97 pour The boxer de Jim Sheridan, et la légende vivante Clint Eastwood se muait en entraineur bourru et acariâtre pour coacher Hilary Swank dans une des rares incursions sur la boxe féminine, Million dollar baby, un des triomphes de l'année 2005. Et si il est focalisé sur le catch, le très bon The wrestler de Darren Aronofsky prouve que les colosses sur un ring attire toujours les clameurs de la foule. Même les Grands Maîtres du cinéma y ont été de leurs films sur le sujet. Stanley Kubrick a écrit la toute première ligne de sa filmographie en 1951 avec Day of the fight, un court-métrage présenté sous la forme d'un documentaire retraçant la journée d'un boxeur avant un combat, et Sir Alfred Hitchcock assurait avec un muet nommé Le masque de cuir (The ring)
ses premiers pas au cinéma quand nos grands-pères apprenaient encore à faire les leurs sur la terre ferme. Cette liste non-exhaustive atteste donc bien les faits avancés lors de ma première phrase. Le Noble Art et le Septième ont toujours entretenu une relation ambigüe. Point culminant de tous les titres précédemment cités, ils ont pour thème central la rédemption, la recherche d'une finalité salvatrice à travers les gants. Car une intrigue enchainant platement les scènes de gaillards en short fluos s'étripant entre des cordes sans tenir compte d'un aspect aussi philosophique que psychologique serait comme une droit trop molle que le public esquiverait trop facilement. En cela, The fighter ne déroge pas à la règle, étant bien plus un film sur la quête de soi-même et sur la pression familiale que sur la boxe. Il narre le véritable parcours de Micky Ward, dit "The irish thunder" (le tonnerre irlandais), boxeur à la carrière sans grande envergure au début des années 90, issu d'un quartier pauvre du Massachusetts, pris au piège par les sentiments contradictoires qu'il éprouve vis-à-vis d'une famille bien trop oppressante, composée de loufoques hystériques complètement beaufs, qui aurait volontiers leur place dans le pire épisode d'un Confessions intimes.
Dans ce qui s'apparente comme étant le rôle le plus complexe de toute sa carrière, Mark Whalberg campe à merveille le dit Micky Ward. Droit dans ses gants, il se montre surprenant de justesse dans le rôle de ce puncheur aux allures de loser, qui stagne en bas d'une échelle qu'il rêve pourtant de gravir en quatrième vitesse, car le temps passe, et comme son personnage aime à le répéter, il "ne rajeunit pas". Mais ce sont les siens qui, sans vraiment le vouloir, lui nouent ses deux chaussures ensemble. Sa carrière est maladroitement managé par une mère certes aimante, mais un brin possessive et hystérique, attirée par l'argent que pourrait gagner son rejeton en se prenant des gnons et qui, du même coup, la ferait vivre elle sans effort. Sous l'exubérante permanente de la dénommée Alice Ward s'est glissé une Melissa Leo tout à fait méconnaissable en mater familias autoritaire et envahissante. Quand à l'entraineur de Micky, qui est son "demi" grand frère Dicky Ecklund, lui non plus n'est pas un accélérateur de particules. Ancien boxeur pro qui a eu son petit triomphe un soir de l'année 78 où il étalait le célèbre Sugar Ray Leonard en direct sur toutes les chaines de sport du Monde, le désormais coach n'est aujourd'hui plus que l'ombre de lui-même, un camé irresponsable et paumé accroc au crack, survivant aux yeux des autres grâce à sa gloire passée qu'il ne cesse de mettre en avant, comme pour se rappeler qu'il est encore un peu vivant. Sous les traits marqués et creusés d'Ecklund, Bale, sans aucun doute l'un des acteurs les plus talentueux mais les moins reconnus de sa génération, livre une prestation d'une grandeur à couper le souffle. Dès les toutes premières secondes du film, son regard noir perçant la maigreur de son visage capte toute l'attention, vampirise la caméra. Jusqu'au-boutiste, plus perfectionniste tu meurs, Christian Bale ne joue pas. Il incarne. Sans cabotinage. Sans jamais en faire des tonnes. Avec une étonnante simplicité et un contrôle ahurissant. Véritable caméléon, le nouveau Batman n'a pas hésité à perdre 20 kilos, prouesse qu'il avait déjà accompli lors du déroutant The machinist de Brad Anderson, pour ressembler à Dicky, et à travailler des semaines durant pour avoir exactement les mêmes mimiques que le vrai... Avec son corps atrophié et ses dents pourries, il éclipserait presque ses partenaires par le poids et la beauté de son jeu, l'amplitude naturelle qui s'en dégage, à un tel point que parfois, inconsciemment, on ne sait plus qui de lui ou de Whalberg tient vraiment le rôle-titre. Bale fait pleinement partie de ses interprètes qui, même si ils n'apparaissaient que cinq minutes dans un long-métrage de trois heures, éclabousseraient de leur génie la distribution toute entière. Car oui, The fighter est avant tout un véritable film d'acteurs, à qui on a laissé beaucoup d'espace d'expression, et qui sont au service d'une histoire et non de leurs carrières respectives, et cet aspect là nous atteint comme un uppercut en plein menton. L'étude de leurs caractères si problématiques et de leurs émois si confus tient une place prépondérante. Ici, les meilleurs coups sont ceux donnés hors du ring. Même si Dicky aime son jeune frère Micky, à force de vouloir toujours attirer l'attention sur lui sans jamais se remettre en question, à force de vivre sa carrière ratée à travers la sienne, il ne peut s'empêcher de l'entrainer dans sa chute sans fin. Et même si Micky aime sa famille de dégénérés, il devra s'en éloigner pour éviter à ce qu'elle ne continue à l'aspirer vers le bas. Personne n'arrive, ou ne veut, tirer dans le même sens, et c'est le gentil petit Micky qui se retrouve à s'en prendre plein la gueule sans broncher, et pas qu'en combat. Il apprendra ainsi que, parfois, il faut être autre chose que soi-même pour gagner...
Pour mettre en image cette histoire qui prend aux tripes sans vous lâcher jusqu'au générique final, David O. Russell n'y a pas été par quatre chemins. D'une façon très brute, il filme cette Amérique des "white trash"
sans la moindre concession, de manière très viscérale, de façon à ce que l'on en ressente bien toute la véhémence, rythmant le tout d'une B.O. impeccable (des Red Hot aux Rolling Stones, en passant par Aerosmith et Led Zep'). Le cinéaste nous immerge totalement au cœur de son canevas, évitant le piège si facile de la caricature ou de la mièvrerie en dosant l'émotion de façon très précise, tel un boxeur équilibrerait son jeu de jambes. Car point trop n'en faut. Sa mise en scène est d'un authentisme devenu rare, sans esbroufe, s'effaçant par instant pour laisser place à ses acteurs et leurs intrigues, créant ainsi une grande proximité avec eux, puis se permettant à d'autres moments de nous rentrer dans le lard sans crier gare. The fighter à quasiment des allures de docu-fiction, et l'ironie désespérée qui se dégage de cette démarche est tellement touchante qu'elle en devient même drôle au second degré. Parallèlement, le reportage réalisé sur la déchéance de Dicky fait état d'une mise en abyme apportant beaucoup à cela, tout comme les scènes de combats, re-chorégraphiées à l'uppercut près, d'un réalisme accru qui fait que l'on ressent pleinement chaque coup donné. On se mettrait même presque à se lever de nos sièges pour supporter Ward/Wahlberg lors de ses matchs, comme si on les regardaient en direct à la télé !
C'est avec un arrière-goût de sang dans la bouche que l'on ressort de ce film, frappé par les fulgurants crochets qu'il balance, mais aussi, et le paradoxe est assez intéressant pour être souligné, avec un sourire au coin des lèvres, atteint par la bluffante sincérité qu'il dégage. A l'heure où j'écris ces lignes, il a déjà été retiré de la plupart des affiches de vos hypermarchés du cinéma, enfin je veux dire de vos multiplexes. Ce n'est pas un gage pour que vous vous découragiez d'essayer de le voir. Rien à déclarer de Dany Boon lui y est toujours exploité. Ça prouve bien ce que j'avance non ? The fighter est un bon film, vainqueur par K.O.
                      



Quelques trucs à savoir sur le film pour se la péter en société
+ Né en août 1958 à New-York, David Owen Russell réalise son cinquième film avec The fighter. Bien que diplômé d'études en sciences politiques, il s'oriente vite vers le Septième Art qui est sa grande passion. Après s'être fait la main sur quelques courts-métrages à la fin des années 80, il passe au format long en 94 avec une comédie jamais sortie en France, Spanking the monkey, puis un autre film comique deux ans plus tard, Flirter avec les embrouilles, où il dirigeait Ben Stiller et Patricia Arquette. Ses deux projets suivants (dans lesquels joue à chaque fois Mark Wahlberg), le film de guerre Les rois du désert, avec George Clooney et le français Saïd Taghmaoui (La haine), et la comédie sentimentale I love Huckabees, qui réunissait un beau casting (la française Isabelle Huppert notamment, mais aussi Dustin Hoffman, Jude Law, Naomi Watts, ...), sont de gros budgets qui n'ont pas eu le succès escompté, tant au niveau financier que public. Russell, qui souffre en plus d'une réputation de tyran caractériel sur ses plateaux, mettra donc six ans avant de se voir à nouveau confier un projet au cinéma. Entre temps, il en profite pour produire et réaliser un documentaire sur la guerre en Irak, Soldiers pay. Également scénariste, c'est ici la première fois qu'il ne participe pas à l'écriture d'un script qu'il met en scène.

+ Micky Ward, le boxeur dont le parcours nous est raconté ici, est né à Lowell en octobre 1965. Passé pro à l'âge de 20 ans, il combat dans la catégorie des poids welters (entre 64 et 67 kgs), et, après un départ fulgurant, sa carrière commence à piétiner au début des années 90, moment où l'intrigue du présent film débute. Ward réussira donc à devenir champion du Monde WBU en 2000, avant de raccrocher les gants trois ans plus tard, alors âgé de 38 printemps, et dirige désormais une salle de sport, implantée dans sa ville natale. Quand à son grand-frère Dicky Ecklund, qui a vu le jour en mai 1957, lui aussi à Lowell, il a été pro de 1975 à 1985, avant de se reconvertir en entraineur, d'abord de son jeune frère pendant de longues années, puis de différents autres boxeurs par la suite. A l'heure actuelle, il est coach sportif pour des particuliers.

+ Très touché par l'histoire de Ward, Mark Wahlberg s'est investi corps et âme dans le projet Fighter. Avant même qu'il ne soit validé par la production, il travaillait déjà dessus depuis trois ans, au rythme d'entrainement intensif à la boxe et d'entretiens avec Micky Ward. Il en est également co-producteur, et devant la menace que le film ne voit pas le jour, faute de moyens pour le financer, l'acteur a tout simplement accepté de renoncer à la totalité de son salaire ! C'est tellement rare, qu'il faut plus que souligner ce fait ! Si Wahlberg était tant attiré par ce film, c'est qu'il y existe un parallèle avec sa propre vie. Lui aussi est né et a grandi dans une banlieue ouvrière de Boston, et est issu d'une famille peu riche et nombreuse (il a huit frères et sœurs). Il a quitté l'école jeune (14 ans), et a longtemps trainé dans la rue. Cédant même à la petite délinquance, Wahlberg a fait deux mois de prison à seulement 16 ans, et c'est à sa sortie, que, comme pour le boxeur, son grand frère lui est venu en aide. Donnie, qui fait partie boys-band New kids on the block, l'aide à s'orienter vers une carrière artistique. Chanteur dans un groupe de rap underground qui sortira deux albums, Mark devient ensuite mannequin pour la marque Calvin Klein, avant de s'orienter vers le cinéma. Depuis il a joué sous la direction de réalisateurs réputés tels Paul Thomas Anderson (Boogie nights), James Gray (The yards, La nuit nous appartient), Tim Burton (La planète des singes), et Martin Scorcese (Les infiltrés).

+ Quand on parle de s'investir dans un projet, comment ne pas citer Christian Bale ? L'acteur gallois est un des rois de la discipline de la métamorphose. Il a suivi un régime alimentaire spécial pour perdre 20 kilos et ainsi ressembler physiquement au vrai Dicky Ecklund. Mais ce n'est pas tout, car Bale a évidemment rencontré celui qu'il interprète à de nombreuses reprises, et, ayant enregistré ces entretiens sur vidéos, il s'est entrainé à prendre exactement le même accent, tout comme les mêmes tics et attitudes, aussi bien gestuels que verbaux. Il a également regardé le documentaire de HBO sur Dicky jusqu'à le connaitre par cœur, et a eu de nombreux entretiens avec les anciens potes de galère de son personnage. Tout comme son complice Mark Wahlberg, Bale a accepté des contraintes financières pour que le projet aboutisse. Son cachet n'est ainsi "que" de 250 000 dollars, quand on sait que la grande majorité des acteurs hollywoodiens de sa génération refuse de tourner si les sommes ne sont pas de plusieurs millions... Todd Liebermann, l'un des co-producteurs a déclaré à ce sujet : "n'avoir jamais vu autant d'implication que cela ! C'était formidable, Christian avait la même élocution et les mêmes mouvements que le vrai Ecklund. Il était plus vrai que nature, même Dicky était bluffé !"

+ Pour sa stupéfiante prestation, Christian Bale a décroché le tout premier Oscar de sa carrière en février 2011, celui du meilleur acteur dans un second rôle. L'acteur a aussi été honoré d'une récompense dans la même catégorie lors des Golden Globes, quelques semaines plus tôt. Melissa Leo elle aussi a été couronnée lors de la cérémonie des Oscar, en tant que meilleure actrice dans un second rôle. Ce soir-là, The fighter a également été nominé cinq fois, entre autres pour les statuettes de meilleur film, meilleur réalisateur, et meilleur scénario.

+ Le premier cinéaste approché par Mark Wahlberg pour réaliser The Fighter fut Martin Scorcese. Mais ce-dernier refusa, car il ne voulait pas faire un nouveau film sur la boxe. C'est ensuite Darren Aronofsky, réalisateur de Requiem for a dream et Black swan, qui fut contacté, et qui commença même à travailler en amont sur le projet, avant de l'abandonner au profit de son film sur le catch avec Mickey Rourke, The wrestler. Mais celui-ci est tout de même rester attaché au film comme co-producteur. Wahlberg s'est alors tourné vers David O. Russell, pour qui il avait déjà joué deux fois auparavant, dans Les rois du désert et I love Huckabees, et qui accepta d'emblée. Par ailleurs, Brad Pitt a longtemps été pressenti pour jouer Dicky Ecklund, avant que Christian Bale ne soit finalement choisi.

+ Mickey O'Keefe, le policier qui a coaché Ward lorsque Dicky était en prison, est interprété à l'écran par... Mickey O'Keefe ! C'est Mark Wahlberg, souhaitant amener beaucoup d'authenticité au film, qui a soufflé cette idée au réalisateur. O'Keefe, qui était également consultant pour le tournage, n'avait jamais fait l'acteur de sa vie, et s'est d'abord montré réticent à cette proposition, avant de l'accepter. Par ailleurs, le célèbre boxeur Sugar Ray Leonard fait lui aussi une apparition dans son propre rôle.

+ The fighter a été tourné à Lowell, la banlieue de Boston dans laquelle ont grandi les deux boxeurs de frangins. Toujours dans ce souci de réalisme, les scènes d'entraînements ont été prises dans le même gymnase que Micky et Dicky fréquentaient, et l'appartement de leurs parents a été recréé à l'identique de ce qu'il était à l'époque, grâce à des photos et des témoignages. Toutes les répétitions pour le tournage se faisaient d'ailleurs en présence des vrais protagonistes de l'histoire, qui avaient pour mission de conseiller les acteurs les incarnant. 

+ Lors de son entrainement pour le rôle, Mark Wahlberg a eu l'honneur de faire un combat amical contre le vrai Micky Ward. Le boxeur a déclaré, tout sourire, que "la préparation physique de Mark était telle qu'il a réussi à me tenir tête ! Je crois qu'il a un peu trop bien appris en me regardant combattre ! J'ai même eu quelques douleurs pendant les jours suivants !"


+ La chaine de télévision HBO a beaucoup contribué à ce film. Déjà en permettant que l'on y recrée le documentaire qui avait été tourné à l'époque sur Dicky et son addiction au crack, mais aussi en dépêchant sur place une équipe de journalistes sportifs qui avaient suivi et commenté les combats de Micky, afin qu'ils puissent être reproduit à l'identique de ce qui s'était réellement passé sur le ring. L'intensité du tournage des scènes de combat était telle, que Russell avait demandé aux acteurs les jouant d'essayer le moins possible de faire semblant. "Je voulais qu'il y ai dans ce film les scènes de combats les plus réalistes jamais tournées." a confessé ce-dernier. Wahlberg a lui-même avoué par la suite qu'il ne s'était pas toujours préoccupé de retenir ses coups : "Parfois nous avons fait semblant, mais la plupart du temps nous étions vraiment dans le combat, et nous échangions de vrais coups de poing." Et oui Mesdames et Messieurs, les effets spéciaux et autres images de synthèses n'ont pas encore eu la peau de tous vos films !

+ Dicky Ecklund est arrivé au Monde huit ans avant son demi-frère Micky Ward. Pourtant, cette différence d'âge n'est pas du tout retranscrite entre les deux acteurs les interprétant. En effet, Christian Bale, qui joue le premier nommé, est en réalité deux ans plus jeune que Mark Wahlberg, qui incarne le second ! On peut faire le même constant concernant Melissa Leo, puisqu'elle n'a que onze ans de plus que Wahlberg, même si elle joue sa mère.

+ L'histoire du film a en premier lieu été pensée par Paul Tamasy et Eric Johnson, d'après un mini-documentaire sur Micky Ward qu'ils avaient vu à la télé. Le scénario dans sa version finale a été réécrit par la suite par Scott Silver, à qui l'on doit le script de 8 mile avec le rappeur Eminem. Les producteurs du film, Wahlberg en tête, lui ont demandé de renforcer l'accent sur la relation forte mais difficile qu'entretiennent les deux frères.

+ Si, comme je le disais plus haut, le succès du film en France a été mitigé (seulement 300 000 entrées à l'heure actuelle !), The fighter a néanmoins cartonné aux États-Unis. Resté quatre mois à l'affiche (contre un seul chez nous), il a totalisé près de 100 millions de dollars de recette au box-office (oui, les américains ne comptent pas en nombre d'entrées, mais en nombre de verts billets). Il est d'ailleurs sorti dans l’État du Massachusetts, où se déroule l'histoire, une semaine avant de paraitre dans le reste du pays. 

+ Le premier clap de tournage de The fighter a été donné le 13 juillet 2009, pour une durée d'un mois. Le budget total avoisinait lui les 20 millions de dollars.

 


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H
merci pour cette analyse enrichissante!! je le verrai très bientôt!
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J
Merci beaucoup à vous cher pompe a biere, ça fait plaisir ! N'hésitez pas à me communiquer le lien de votre blog ! J'espère également pouvoir échanger un jour avec vous ! Au plaisir !
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P
AlloCiné Blogs - CINE IS A BLOG est dur à concevoir. Votre article est vraiment constructif et m'a apporté pas mal d'éclaircissement. Je vais poser votre article en lien depuis la page de mon blog. J'espère échanger avec vous dans l'avenir, je vous souhaite passez une bonne fin de journée .
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R
Merci pour cette belle critique Mr Guy Gnol!^^<br /> Je vous soutiens dans le fait de recommander ce film, car c'est un vrai chef d'oeuvre!<br /> Bonne continuation ... :-)
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