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CHRONIQUE MECANIQUE

CHRONIQUE MECANIQUE

L'oeil critique de Jean Vacances sur le cinéma - Retrouvez également la page Facebook du blog : www.facebook.com/ChroniqueMecanique


LA ROUTE (The road)

Publié le 6 Avril 2010, 16:57pm

Catégories : #LA ROUTE


Un film de John HILLCOAT
Drame/Science-fiction - Etats-Unis - Couleur - 1h50
Sortie française le 2 décembre 2009
Ecrit par Joe Penhall (D'après le roman de Cormac McCarthy)
Produit par Nick Wechsler,
Steve Schwartz et
Paula Mae Schwartz
INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS

C'est avec qui ?
VIGGO MORTENSEN > Le père - KODI SMIT-McPHEE > Le fils - CHARLIZE THERON > La mère - ROBERT DUVALL > Le vieillard - GUY PEARCE > L'homme de la plage - GARRET DILAHUNT > Le cannibale - MICHEAL KENNETH WILLIAMS > Le voleur

De quoi ça parle ?
Il y a plusieurs années, la Terre à été frappée par une gigantesque catastrophe, on ignore exactement quoi . Aujourd'hui, elle n'est plus qu'un vaste champ de ruines et de cendres, où la plupart des vies animales et végétales se sont éteintes. Le Monde entier est progressivement retourné à l'état sauvage, et les survivants sont promis à une mort certaine, errant sans but ni nourriture, certains étant même devenus cannibales. C'est dans ce décor apocalyptique qu'un père et son fils font route vers le sud, afin d'y gagner la côte. Ce père n'a plus aucun espoir, hormis son enfant, avec qu'il effectue ce long et dangereux périple, et qui est sa dernière raison d'être...



Et ça donne quoi ? 
Dans le genre des films post-apocalypses sortis ces dernières années, "La route" est sans aucun doute ce qui s'est fait de mieux, surclassant des grosses productions telles que "2012", "Le livre d'Eli" ou autres "Jour d'après". La grande force de ce film, à contrario de ceux cités précédemment, est de ne pas verser dans le côté catastrophe renforcé à grands coups d'effets spéciaux spectaculaires et de cascades époustouflantes, qui vous en mettent plein la vue pour combler les faiblesses d'un scénario sans le moindre atome de bon sens. Effectivement ici, ceux qui s'attendent à voir un film d'action rythmé et explosif se trompent, tout comme ceux pensant assister à un énième survival où les derniers survivants de ce Monde dévasté doivent affrontés des hordes de cannibales sanguinaires. Non, rien de tout ça, on assiste bien à un film dramatique, sur fond de film d'anticipation, un film intelligent et ambitieux mais jamais prétentieux. On suit alors pas à pas la route que font ce père déprimé et désœuvré et son jeune fils qui n'a jamais connu un autre décor pour la Terre que celui là, recherchant un monde meilleur tout en sachant bien qu'il n'existe pas. Une véritable aventure humaine entre deux personnes dont l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre est leur dernière raison de (sur)vivre.
Le réalisateur australien John Hillcoat accouche ici d'une œuvre à l'esthétique sublime, plusieurs de ses plans sont littéralement impressionnants et le grain de la photo, gris comme si une pluie de cendres s'était abattue sur la pellicule, est extrêmement bien travaillé. La reconstitution de son Monde apocalyptique est minutieuse, à faire froid dans le dos, et la philosophie de son scénario est ambiguë, à la fois pessimiste et fataliste, mais aussi porteuse de plein d'espoirs. Il n'y à pas de fausse morale qui serait mal venue, et on ne s'embarrasse pas avec d'inutiles détails, on ne porte aucun jugement, ni sur les raisons mystérieuses de cette catastrophe qui a tout chambouler, ni sur la psychologie des personnages qui peuplent l'histoire. Viggo Mortensen en tête est, comme toujours, bluffant dans la peau de cet homme qui n'a plus le moindre petit espoir, qui vire à la déprime et à la parano et dont le fils représente tout son univers. L'apparition de Robert Duvall en vieillard complètement paumé est poignante, c'est même un des grands moments de ce long-métrage. Un léger bémol tout de même : il pêche parfois par excès de noirceur et de froideur, et manque aussi d'un petit truc, un petit je-ne-sais-quoi assez inexplicable qu'ont les grands films. Mais "La route" reste vraiment un très bon film, sombre, épique, sinueux et émouvant. 

Quelques trucs à savoir sur le film pour se la péter en société
* "La route" est un film adapté d'un roman écrit par un auteur texan, Cormac McCarthy, publié en 2006 et récompensé par le prix Pulitzer de la fiction en 2007. A noter que c'est le troisième ouvrage de McCarthy qui est porté au cinéma, après "De si jolis chevaux", réalisé par Billy Bob Thornton en 2000 avec un succès très relatif, et l'excellent "No country for old men", adapté sur grand écran en 2007 par les célèbres frères Coen, et lauréat de quatre statuettes lors de la cérémonie des oscars de 2008 (dont meilleur film).

* Kodi Smit-McPhee, qui incarne ici le fils de Viggo Mortensen, est un jeune acteur âgé de 11 ans lors du tournage, lui aussi australien. "La route" est son premier film américain, et avant il n'avait tourné qu'un seul film, "Romulus my father", une production australienne pas encore sorti en France, aux côtés d'Éric Bana ("Hulk", "Munich", "Troie") et Franka Potente ("Che, 2ème partie", "La mémoire dans la peau").

* John Hillcoat, réalisateur australien, signe ici son quatrième long-métrage. Les deux premiers, de petites productions indépendantes, sont passés assez inaperçus, mais le troisième, un excellent western nommé "The proposition", l'a révélé au grand public. D'ailleurs, Guy Pearce, qui fait une apparition ici, est l'acteur principal de "The proposition".
* "La route" a été présenté en compétition officielle dans plusieurs festivals de renom, dont la très prisée Mostra de Venise, en 2009.
* Le tournage à duré un peu plus de deux mois et plusieurs séquences ont été filmées dans des décors authentiques tels que des zones minières abandonnées ou encore dans les régions frappées par l'ouragan Katrina.
* John Hillcoat voulait que ses héros ressemblent quasiment à des SDF, c'est en tout cas ce que lui à inspirer le livre dont le film est tiré. Il a déclaré à ce sujet : "les chariots de supermarché, les blousons de ski, la crasse, les sacs plastiques... Cela nous a tout de suite évoqué les SDF qu'on peut voir dans toutes les grandes villes. D'une certaine façon, ces parias vivent déjà dans ce monde post-apocalyptique, chaque jour ils essayent de survivre dans les rues sans argent ni nourriture. Les SDF ont donc été notre principale source d'inspiration ".



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M
j'ai bcq aimé ce film... l'ambiance m'a foutu les jetons, mais j'ai continué à regarder (il y a une scène bien dégeu -celle de la cave sous la maison^^-) on a trop envie qu'ils s'en sortent! beau film sur l'espoir et le message de l'espoir ...
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S
Et bien merci beaucoup Lily-Rose ! Content que cela vous ai plu ! Bonne lecture !!
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C
Bonsoir, je suis atterie par hasard sur ton site web au cours d une navigation dans yahoo. On va aller lire rapidement tes autres post, bravo pour ce travail !!! Bon week end !!! Lily-rose
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